Une Espagnole paraplégique de 24 ans pourra-t-elle voir exaucer son désir de mourir ? Après de longs mois d’incertitude, cela en prend la direction, bien que rien ne soit encore certain, ce qui prolonge d’autant son calvaire. Alors que la législation sur l’euthanasie a été approuvée par les socialistes au pouvoir en juin 2021, c’est la première fois qu’un procès se tient en Espagne sur ce sujet. Il oppose la Barcelonaise Noelia, les autorités de Catalogne et leurs experts, d’un côté, et de l’autre le père de la jeune femme handicapée – dont l’identité n’a pas été rendue publique, secret de l’instruction oblige – soutenu par l’association catholique ultraconservatrice Abogados Cristianos, qui lutte contre l’avortement et «pour le droit à la vie».

En début de semaine, la juge Irene Urbón a tranché en faveur de Noelia, victime d’une «condition grave, chronique et incapacitante», et contre la plainte d’Abogados Cristianos – dont le père fait partie –, qui devra par conséquent prendre en charge les coûts financiers du processus judiciaire. L’association a depuis manifesté son intention de faire appel auprès du tribunal supérieur de justice de Catalogne, ce qui va sans nul doute reporter sine die la possibilité pour Noelia de mettre fin à ses jours.

La jeune femme a décrit cette attente c