La rentrée européenne s’annonce chaude, voire caniculaire. Le libéral belge Charles Michel, président du Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement, s’est livré la semaine dernière devant quelques journalistes à une attaque sans précédent contre l’autre tête de l’exécutif européen, la conservatrice allemande Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. Il lui reproche sa lenteur à proposer une réforme du marché intérieur de l’énergie alors que les prix du gaz et de l’électricité flambent, au risque de priver de chauffage les ménages les plus fragiles cet hiver.
Echec de la libéralisation
«Depuis de très nombreux mois, le Conseil européen invite la Commission à travailler sur les prix de l’énergie, sur le plafonnement et sur la question du marché de l’électricité où des réformes s’imposent», en vain jusqu’à présent, s’est emporté Charles Michel : «Je réitère l’impatience des [Etats] pour que, le plus rapidement possible, la Commission mette des propositions sur la table.» On comprend son agacement alors que les ministres de l’Energie se réunissent en urgence ce vendredi et qu’ils n’ont toujours aucun texte à se mettre sous la dent