«Une nouvelle fois, nous appelons la partie française à cesser son ingérence dans les affaires internes d’Azerbaïdjan.» Ce mercredi 10 janvier, le ton du communiqué du ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères est ferme. C’est une réponse après que la France a jugé la veille «arbitraire» la détention en Azerbaïdjan de Martin Ryan, un ressortissant français accusé d’espionnage, et a demandé sa libération immédiate.
De son côté, le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères estime que les idées selon lesquelles «le citoyen de ce pays a été arrêté sans aucune raison sont tout à fait infondées». «Cette déclaration infondée constitue une déformation de la réalité et une nouvelle tentative d’ingérence dans les affaires internes d’Azerbaïdjan et dans un processus d’enquête légitime», estime encore le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères.
«Une déformation de la réalité»
Soupçonné d’avoir commis des actes d’«espionnage», Martin Ryan a été arrêté le lundi 4 décembre, puis placé en détention pour une durée de quatre mois, selon la diplomatie azerbaïdjanaise. Depuis son arrestation, des responsables consulaires de l’ambassade de France à Bakou lui ont rendu visite à plusieurs reprises et «ont toutes les informations sur l’enquête», assure le communiqué.
L’affaire, qui avait fuité il y a quelques jours dans des médias en ligne, intervient alors que les relations s’enveniment entre Paris et Bakou. Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev reproche à la France de soutenir l’Arménie dans le conflit qui oppose Erevan et Bakou. En novembre, il avait notamment accusé Paris de «préparer le terrain pour une nouvelle guerre» dans le Caucase en «armant» l’Arménie, après l’annonce de la vente à Erevan d’équipements français pour sa défense sol-air.
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Les réponses fusent également du côté de la Paris, qui accuse des acteurs liés à l’Azerbaïdjan d’avoir mené une campagne de manipulation visant à porter atteinte à la réputation de la France avant les Jeux olympiques 2024.