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Interview

François Hollande: «Vladimir Poutine veut impressionner et jouer avec la peur d’une guerre nucléaire»

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L’ancien président de la République, confronté à plusieurs reprises au cours de son mandat à des crises déclenchées par Vladimir Poutine, réagit à l’invasion russe en Ukraine et aux leçons que les Occidentaux doivent en tirer.
Paris, le 24 août 2021. Portrait de François Hollande, ancien Président de la République Française, dans son bureau de la rue de Rivoli, une semaine avant l'ouverture du procès des attentats du 13 novembre 2015. (Denis Allard/Libération)
publié le 26 février 2022 à 22h10
(mis à jour le 27 février 2022 à 18h21)

Reçu vendredi à l’Elysée par Emmanuel Macron, tout comme son prédécesseur Nicolas Sarkozy, l’ancien président François Hollande a estimé que les sanctions adoptées contre la Russie étaient pour l’heure «insuffisantes». Dans une interview samedi après-midi à Libération, il analysait le coup de force de Vladimir Poutine, favorisé selon lui par la «faiblesse du camp occidental» au cours de la décennie écoulée. Nous l’avons recontacté ce dimanche après-midi au sujet des déclarations du président russe sur le nucléaire.

Vladimir Poutine a annoncé ce dimanche mettre en alerte «la force de dissuasion» russe, qui comprend notamment une dimension nucléaire. Faut-il prendre au sérieux cette menace ?

Avec cette déclaration, Vladimir Poutine veut impressionner les opinions publiques en Europe, et jouer avec la peur d’une guerre nucléaire pour dissuader nos pays de fournir des armes et des équipements militaires à l’Ukraine. C’est pourquoi il fait référence à de pseudo-positions belliqueuses de l’Otan pour justifier cette escalade. Je suggère de ne pas négliger cet