Une frappe russe sur Lviv fait au moins sept morts
Dans la nuit de mardi à mercredi, une nouvelle attaque massive a été menée par l’armée russe en territoire ukrainien. A Lviv, dans l’ouest du pays, au moins 7 personnes ont été tuées et le bilan provisoire communiqué par les autorités ce mercredi 4 septembre au petit matin continue d’évoluer. Plus de 40 civils ont également été blessés. Sur les réseaux sociaux, de nombreuses vidéos sont partagées. Le bombardement a eu lieu dans un quartier résidentiel de l’ouest de la ville, non loin de la gare centrale. Les incendies provoqués par les diverses frappes de missiles et des raids de drones se sont propagés aux immeubles attenants. Une cinquantaine d’édifices ont été endommagés. Après les images des flammes dévorant les bâtisses dans la nuit se succèdent celles des habitations éventrées encore fumantes et des ruines jonchant les rues. Située à plus de 1 000 km du front et à seulement 70 km de la Pologne, la cité ukrainienne de 700 000 habitants a été jusqu’ici relativement épargnée par la guerre. L’attaque la plus meurtrière menée à Lviv remonte à juillet 2023 lorsqu’un missile russe a tué 10 personnes et fait plus de 40 blessés.
Cette nouvelle attaque russe intervient au lendemain de celle menée contre la ville de Poltava, dans l’est du pays. Un bombardement particulièrement meurtrier : 51 personnes ont été tuées et plus de 200 blessées.
In the night, the ancient city of Lviv got hit by russian missiles. 70 km (43 miles) from NATO border. NATO didn’t even try to give Lviv cover. There’s something seriously wrong with that. #StandWithUkraine pic.twitter.com/aOqzTrKoW4
— olexander scherba🇺🇦 (@olex_scherba) September 4, 2024
A Kryvyï Rih, un missile fait cinq blessés après avoir touché un quartier d’habitations
A plus de 60 km au nord des territoires occupés par la Russie, la ville de Kryvyi Rih a également été ciblée par l’armée russe. Cinq personnes ont été blessées dont un enfant de dix ans. Plusieurs immeubles d’habitations ont été touchés par les tirs. Depuis l’invasion russe en février 2022, la ville natale de Volodymyr Zelensky a été plus d’une fois visée par les forces russes. Le 26 août, un missile russe s’était abattu sur la ville, faisant au moins quatre morts et cinq blessés.
Trois civils tués par une frappe ukrainienne dans un village russe près de la frontière
Trois civils ont été tués par des bombardements ukrainiens ce mercredi dans un village de la région russe de Belgorod, tout près de la frontière avec l’Ukraine, a annoncé le gouverneur local, Viatcheslav Gladkov. Le village de Novaïa Tavoljanka a été «bombardé à plusieurs reprises par l’armée ukrainienne» et «trois civils ont été tués», a-t-il écrit sur Telegram.
A Kyiv, démissions en cascade et crise politique à venir
C’est une figure importante de la politique ukrainienne qui s’apprête à quitter le gouvernement du président Zelensky. Ce mercredi matin, la presse ukrainienne annonce la démission du chef de la diplomatie, le ministre des Affaires étrangères Dmytro Kuleba. Rouslan Stefantchouk, le président de la Rada (le Parlement ukrainien), a confirmé l’information, précisant que la démission potentielle de Kuleba allait être «examinée lors d’une des prochaines réunions plénières», sans pour autant fournir de date.
Reportage
La journée de mardi avait déjà été marquée par une avalanche de démissions et de réajustements. Oleksandr Kamyshin, le ministre des Industries stratégiques, le ministre de la Justice, Denys Maliouska, le ministre de l’Ecologie, Ruslan Strilets, la vice-première ministre chargée de l’Intégration européenne et euro-atlantique, Olha Stefanishyna, mais surtout Iryna Verechtchouk, la vice-première ministre et ministre de la Réintégration, ont tous présenté leur démission.
Vitaliy Koval, directeur du Fonds des biens d’Etat d’Ukraine (SPFU), quitte également son poste, neuf mois seulement après son entrée en fonction. Ces nombreux bouleversements à la tête du pays interviennent dans un contexte de recrudescence des frappes de missiles russes sur des villes à travers l’Ukraine ces dernières semaines et d’aggravation de la crise énergétique.