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Analyse

Friedrich Merz élu au second tour : la grosse frayeur des Allemands

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Pour la première fois dans l’histoire de la République fédérale depuis 1949, un chancelier a échoué à être élu au premier tour, ce mardi 6 mai. Finalement désigné avec 325 voix sur 630, Friedrich Merz engage son mandat très affaibli.
Friedrich Merz au Bundestag, ce mardi. (Lisi Niesner/Reuters)
par Christophe Bourdoiseau, correspondant à Berlin
publié le 6 mai 2025 à 18h43

Qui sont les traîtres ? Quels sont les députés de la majorité qui ont infligé ce mardi 6 mai à l’assemblée fédérale (Bundestag) une telle humiliation à Friedrich Merz, obligé de quitter l’hémicycle sous les quolibets de l’extrême droite ? Le nouveau chancelier, élu finalement cet après-midi au deuxième tour de scrutin, a-t-il été victime d’une intrigue politique, d’un manque de discipline de parti ou tout simplement de l’inconscience de certains élus ?

Le vote étant secret, les théories les plus folles ont circulé entre les deux tours – jusqu’à l’hypothèse d’un putsch – sur un homme que tous les Européens attendent pour assurer un nouveau leadership de l’Union. Affaibli par cette gifle politique, il sera reçu mercredi à Paris par le président français Emmanuel Macron.

Jamais dans l’histoire de la République fédérale, depuis 1949, un chancelier désigné n’avait échoué à être élu à l’assemblée fédérale au premier tour. Dix-huit députés de la majorité lui ont refusé leur vote, le faisant échouer à six voix près sur 630 députés. Le début raté de Merz a plongé l’Allemagne dans la peur alors même qu’il a promis de ramener l