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Analyse

Friedrich Merz élu chancelier allemand : l’Europe au cœur

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Actant la rupture transatlantique, le nouveau chancelier allemand a fait de la relance européenne, notamment dans le domaine de la défense, l’une de ses priorités, à la grande satisfaction de Paris et de Varsovie. Mais les contraintes de politique intérieure pourraient limiter son ambition.
Friedrich Merz, nouveau chancelier allemand, à Berlin le 5 mai 2025. (Liesa Johannssen/Reuters)
par Jean Quatremer, Correspondant européen
publié le 6 mai 2025 à 21h53

Friedrich Merz a entamé son mandat de chancelier, ce mardi 6 mai, par un beau croc-en-jambe de sa grande coalition CDU-CSU/SPD, 18 députés ayant profité du vote à bulletin secret pour faire défaut, ce qui l’a privé d‘une intronisation dès le premier tour de scrutin. Un fait sans précédent depuis 1949, même si le dirigeant démocrate-chrétien a finalement obtenu sa majorité absolue lors d‘un second tour organisé dans l’urgence. Reste que celui qui proclame que «Deutschland ist zurück in Europa» («l’Allemagne est de retour en Europe») apparaît d‘ores et déjà affaibli sur la scène intérieure, ce qui risque d’avoir des répercussions sur sa capacité à changer le logiciel allemand et à agir en Europe et à l’international.

Néanmoins, c’est un grand ouf de soulagement qui a accueill