Menu
Libération
Analyse

Friedrich Merz, futur chancelier allemand prêt au divorce avec «l’ami américain»

Article réservé aux abonnés
Pour répondre à l’administration Trump, Friedrich Merz plaide pour un leadership allemand dans l’UE aux côtés de Paris et de Varsovie. Mais sa fragile victoire de dimanche limite sa marge de manœuvre.
Friedrich Merz dimanche à Berlin. (Christoph Soeder/DPA/SIPA)
par Christophe Bourdoiseau, correspondant à Berlin
publié le 24 février 2025 à 19h20

Encore plus que l’immigration, la politique étrangère sera le grand chantier de Friedrich Merz. Le futur chancelier conservateur dispose de quatre ans pour redéfinir entièrement la politique étrangère de l’Allemagne dans le contexte explosif de la menace militaire russe, du divorce d’avec «l’ami américain» et de la progression de l’extrême droite, devenue la première force d’opposition à l’assemblée fédérale (Bundestag).

La diplomatie n’a joué aucun rôle dans la campagne. Mais Friedrich Merz a réussi à faire passer son message sur l’Europe dans les cercles restreints de spécialistes de la défense. «L’architecture de la sécurité européenne n’existe plus», a-t-il constaté lors de son discours de politique étrangère, le 23 janvier, à l’Hôtel de Rome à Berlin. «Et pour ne pas être obligé un jour de nous défendre, il faut que nous soyons en mesure de nous défendre», a-t-il ajout