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Evaporation

Fuite de Carles Puigdemont : l’indépendantiste catalan affirme être en Belgique

Au lendemain de sa rocambolesque réapparition éclair à Barcelone, Carles Puigdemont assure avoir rejoint Waterloo, au sud de Bruxelles, ce vendredi 9 août.
Vue extérieure de la maison que le leader séparatiste catalan Carles Puigdemont a utilisée comme résidence pendant son exil à Waterloo, en Belgique, le 9 août 2024. (Farah Sahli/REUTERS)
publié le 9 août 2024 à 22h18

A plus de 1 000 kilomètres à vol d’oiseau. L’indépendantiste catalan Carles Puigdemont assure ce vendredi 9 août sur X (ex-Twitter) avoir trouvé refuge en Belgique, dans la commune de Waterloo. Jeudi, jour du vote d’investiture du nouveau président du gouvernement régional, il a fait une apparition éclair à Barcelone (Espagne) après sept ans d’exil et ce, malgré un mandat d’arrêt le visant. Il a ensuite, juste après un rapide discours aux abords du Parlement, pris la poudre d’escampette. Ce vendredi, le politique le plus recherché d’Espagne explique avoir dû parcourir «des milliers de kilomètres en très peu de jours» et affirme avoir le «besoin de [se] reposer et prendre l’air».

«J’ai déjà dit que je n’ai jamais eu la volonté de me rendre volontairement ou de faciliter mon arrestation parce que je trouve inacceptable que je sois persécuté pour des raisons politiques», continue dans son message le leader indépendantiste.

La police catalane pointée du doigt

Ce vendredi, un troisième policier catalan a été arrêté pour son rôle présumé dans l’évasion du leader indépendantiste, à l’origine de la tentative de sécession de la Catalogne en 2017. Deux autres agents avaient été arrêtés puis relâchés, tout en restant accusés d’avoir participé ou aidé au départ de Carles Puigdemont. Les forces de l’ordre ont expliqué avoir perdu sa trace après son apparition sur scène, lorsqu’il a, selon eux, «pris la fuite, profitant du nombre de personnes qui l’entouraient, à bord d’un véhicule que la police a tenté d’arrêter, en vain».

Los Mossos d’Esquadra - la police catalane - avait ensuite mis en place un dispositif pour le retrouver avec de nombreux contrôles de voitures sur les routes de Catalogne. Déjà mis en cause pour son rôle dans la tentative de sécession de 2017, les Mossos d’Esquadra ont longuement expliqué ce vendredi lors d’une conférence de presse qu’ils avaient bien l’intention d’arrêter le chef indépendantiste, mais au Parlement où il devait se rendre pour le vote d’investiture. Et pas à l’issue de son discours sur scène, à l’extérieur.

Certaines voix critiques ont évoqué un «pacte» passé entre la police catalane et le dirigeant en fuite : «A aucun moment […] nous n’avons négocié ou convenu quoi que ce soit avec Carles Puigdemont ou avec son entourage», s’est défendu Eduard Sallent, le commissaire en chef des Mossos, indiquant avoir «élaboré un dispositif dans lequel M. Puigdemont voulait vraiment participer à la session d’investiture».