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Funérailles de François : après sa rencontre avec Trump, Zelensky parle d’une «réunion symbolique qui pourrait devenir historique»

Les deux hommes, qui ne se sont pas vus depuis deux mois, s’opposent sur le sort réservé à la Crimée, annexée par la Russie en 2014, que le président américain estime «perdue» pour l’Ukraine.
Volodymyr Zelensky et Donald Trump le 26 avril à Rome. (HANDOUT/AFP)
publié le 26 avril 2025 à 9h30
(mis à jour le 26 avril 2025 à 14h18)

Deux mois après leur terrible rencontre dans la Maison Blanche, les présidents ukrainien et américain sont réapparus. Volodymyr Zelensky, finalement arrivé samedi à Rome après avoir laissé planer un suspense sur sa présence, a rencontré son homologue Donald Trump à l’occasion des funérailles du pape, samedi 26 avril.

Les deux hommes ont eu un bref échange, «seul à seul, et ont eu une discussion très productive», a commenté le porte-parole de la Maison Blanche Steve Cheung. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a écrit plus tard espérer «des résultats» après sa rencontre «symbolique» avec Donald Trump, au cours de laquel il a expliqué avoir une nouvelle fois réclamé «un cessez-le-feu total et inconditionnel». «Une réunion très symbolique qui pourrait devenir historique si nous parvenons à des résultats communs», a-t-il ajouté.

Les deux dirigeants avaient de quoi discuter. La semaine passée les a vus se répondre par médias interposés sur les conditions d’un éventuel cessez-le-feu entre l’Ukraine et la Russie. Les toutes dernières nouvelles constituent ainsi un signal positif. Donald Trump a assuré dans la nuit que les deux pays étaient «très proches d’un accord», son homologue russe Vladimir Poutine évoquant, après une nouvelle visite de Steve Witkoff, l’interlocuteur américain privilégié du Kremlin, la «possibilité» de «négociations directes» entre Moscou et Kyiv.

La Crimée en question, Zelensky reste inflexible

«Cette discussion a permis de davantage rapprocher les positions de la Russie et des Etats-Unis non seulement sur l’Ukraine mais aussi sur plusieurs autres questions internationales», a commenté le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, Iouri Ouchakov.

L’interview donnée au même moment par Donald Trump au Time faisait en effet office d’un sacré rapproché, le président américain assurant que l’Ukraine devrait faire une croix sur la Crimée, péninsule ukrainienne annexée par la Russie en 2014. «La Russie gardera la Crimée. Et Zelensky comprend ça», a ainsi martelé le président américain, qui a repris les éléments de langage russes selon lesquels «ce qui a fait commencer la guerre, c’est quand ils [les Ukrainiens, ndlr] ont commencé à parler de rejoindre l’Otan».

En dépit de ces pressions, et même si le maire de Kyiv a ouvert la porte à l’échange «temporaire» de territoires entre l’Ukraine et la Russie, Volodymyr Zelensky a réaffirmé vendredi soir que la Crimée appartenait bien à Kyiv. «Notre position reste inchangée […] tous les territoires temporairement occupés appartiennent à l’Ukraine», a déclaré aux journalistes le chef d’Etat.

Mise à jour à 12h18 avec les commentaires de Volodymyr Zelensky