Une journée de deuil national après la tuerie qui a bouleversé Prague et toute la République tchèque : la population est invitée à observer une minute de silence à midi samedi 23 décembre. L’assaillant - un étudiant de 24 ans - a tué treize personnes à l’intérieur de l’université Charles, au cœur de la capitale avant de se suicider, ont annoncé ce vendredi 22 décembre les autorités tchèques, révisant à la baisse d’un mort le nombre de victimes de la fusillade.
«Nous connaissons l’identité des 14 morts. Il s’agit de 13 victimes du tireur fou et de lui-même», a déclaré le ministre de l’Intérieur Vit Rakusan à la télévision publique tchèque. Vingt-cinq autres personnes ont été blessées, dont dix sont dans un état grave. La police, de son côté, a confirmé que l’agresseur s’était donné la mort, après avoir perpétré la pire attaque de l’histoire contemporaine de la République tchèque.
Les motivations de l’assaillant encore inconnues
Si les autorités ont d’ores et déjà écarté la pise du «terrorisme international», les motivations du tireur restaient floues ce vendredi. L’assaillant – jusqu’ici inconnu des services de police – était un étudiant de 24 ans, lui-même inscrit à l’université Charles. Peu avant de lancer son attaque dans l’établissement, il aurait tué son père dans le village d’Hostoun, à environ trente kilomètres de la capitale. Selon le chef de la police Martin Vondrasek, les forces de l’ordre étaient parties à sa recherche après avoir retrouvé le corps du père, et avant même le début de la fusillade dans la capitale.
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Ils ont appris l’attaque dans l’université et y ont immédiatement dépêché une unité d’intervention. Vingt minutes plus tard, le tireur a été retrouvé mort. Selon les informations de la police, toutes les victimes ont été abattues à l’intérieur du bâtiment, et certaines d’entre elles étaient des camarades de faculté du meurtrier. L’étudiant – qui disposait d’un «énorme arsenal d’armes et de munitions» – agissait seul, a ajouté Martin Vondrasek.
Une fusillade «insensée»
Choqués par cette tuerie, des habitants ont improvisé aux alentours de la prestigieuse université un mémorial composé d’une multitude de bougies. Une journée de deuil national aura lieu samedi 23 décembre, et la population est invitée à observer une minute de silence à midi.
La communauté internationale, de son côté, a exprimé son soutien après l’attaque meurtrière. «J’exprime ma solidarité avec les victimes, les blessés et leurs proches, ainsi qu’avec le peuple et les autorités tchèques», a réagi Emmanuel Macron sur X (anciennement Twitter). «Nous nous tenons prêts à offrir un soutien supplémentaire si nécessaire», a quant à lui écrit Joe Biden, dénonçant une fusillade «insensée».