Au lendemain du drame, une première interpellation. La police suédoise a annoncé ce mercredi 30 avril en début de journée avoir arrêté un suspect après la fusillade de mardi après-midi, dans laquelle trois personnes ont été tuées.
«Une personne soupçonnée de meurtre a été arrêtée», a simplement déclaré un responsable de la police lors d’une conférence de presse, au lendemain des faits qui ont eu lieu en plein jour dans un salon de coiffure d’Uppsala, à une soixantaine de kilomètres au nord de Stockholm, et qui ont choqué le pays. La veille, la chaîne publique SVT expliquait qu’un suspect s’était enfui à scooter dans la foulée de la fusillade.
Selon les médias suédois, au moins l’une des victimes, âgées de 15 à 20 ans, avait des liens avec le crime organisé, ce que n’a pas pour l’heure confirmé la police. Plusieurs personnes «considérées comme présentant un intérêt pour l’enquête» sont actuellement interrogées, a-t-elle précisé.
Vague d’attaques
La Suède tente d’endiguer la vague de fusillades et d’attaques à l’engin explosif menées par des gangs rivaux, notamment pour le contrôle du trafic de drogue. Les auteurs sont de plus en plus souvent des adolescents qui sont engagés comme tueurs à gages parce qu’ils ont moins de 15 ans, l’âge de la responsabilité pénale en Suède. La police a indiqué en janvier que le nombre de fusillades avait diminué en 2024 pour la deuxième année consécutive, avec 296 faits recensés, soit une baisse de 20 % par rapport à l’année précédente.
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Le triple meurtre de mardi est intervenu à la veille des célébrations de la Walpurgis, qui ont lieu ce mercredi 30 avril et qui réunissent chaque année plus de 100 000 personnes, dont nombre d’étudiants, pour marquer l’arrivée du printemps avec des feux de joie. «Ce que nous savons pour l’instant, c’est qu’il n’y a aucun danger pour la population», avait voulu rassuré mardi soir le porte-parole de la police locale, assurant que «les gens ne doivent pas avoir peur de venir» aux festivités.