L’Union européenne s’était habituée à voir en Viktor Orbán le meilleur allié de Vladimir Poutine au sein du bloc des Vingt-Sept. Le Premier ministre slovaque, Robert Fico, fait désormais une concurrence sérieuse à son homologue hongrois pour ce titre peu enviable. Ces dernières semaines, il a rencontré le président russe à Moscou et proféré des menaces contre l’Ukraine. Lors de sa campagne électorale, à l’été 2023, Fico avait déjà pris des positions clairement pro-russes, en promettant de ne «plus envoyer une seule balle» à Kyiv. Mais au cours de sa première année de mandat, le populiste s’était abstenu de faire trop de vagues à Bruxelles sur ce sujet, en choisissant de ne pas s’opposer aux sanctions contre la Russie ou au financement de l’aide militaire à l’Ukraine.
Cette pondération a pris fin en décembre. Depuis, le ton monte entre Kyiv