Sans remettre en cause le droit d’Israël à éliminer les terroristes islamistes du Hamas, l’Union européenne a durci le ton afin que Tel-Aviv épargne les civils palestiniens pris entre deux feux. A l’issue du Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement, qui a eu lieu jeudi 26 et vendredi 27 octobre à Bruxelles, les Vingt-Sept ont demandé que, face à «la détérioration rapide» de la situation à Gaza, «l’accès humanitaire soit continu, rapide, sûr et sans entrave», ce qui implique de créer «des couloirs humanitaires» et d’instaurer «des trêves humanitaires».
Emmanuel Macron, lors de sa conférence de presse finale, a expliqué qu’il était «crucial» qu’Israël «agisse de manière ciblée à Gaza, c’est-à-dire en luttant contre le terrorisme, mais sans mettre en danger la vie des civils». Or, selon le président de la République, ce n’est pas le cas aujourd’hui : «Nous considérons que le blocus complet, les bombardements indifférenciés et plus encore la perspective d’une opération massive terrestre ne sont pas de nature à protéger comme il se doit les populations civiles.»