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Libération
Bosnie-Herzégovine

Génocide de Srebrenica : à l’ONU, l’offensive négationniste des nationalistes serbes

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Le projet de résolution soumis au vote ce jeudi 23 mai, visant à faire du 11 juillet la «Journée internationale de commémoration et de réflexion» sur le massacre de 1995 en Bosnie, fait face à l’opposition de dirigeants serbes qui nient ce crime responsable de 8 000 morts.
Une fosse commune de Zvornik contenant les corps de victimes du massacre et ouverte en 2002. (Roger Lemoyne/Getty Images)
publié le 23 mai 2024 à 7h00

La vue est sidérante : des milliers de stèles blanches alignées sur une immense prairie verte. Le mémorial du génocide de Srebrenica, face à l’ancienne base des Nations unies de Potocari, rappelle l’ampleur du crime commis à partir du 11 juillet 1995 dans l’est de la Bosnie-Herzégovine. Cet été-là, dès la chute de l’enclave censée être une «zone de sécurité» de l’ONU, plus de 8 000 hommes et adolescents bosniaques, en forte majorité musulmans et tous non combattants, avaient été exécutés en l’espace de huit jours par les forces de sécurité serbes de Bosnie, pilotées par le général Ratko Mladic et le président de la république serbe de Bosnie, Radovan Karadzic.

Le mémorial mentionne 8 372 victimes. En juillet 2023, 7 017 avaient été identifiées et 6 640 enterrées, selon la Commis