La vue est sidérante : des milliers de stèles blanches alignées sur une immense prairie verte. Le mémorial du génocide de Srebrenica, face à l’ancienne base des Nations unies de Potocari, rappelle l’ampleur du crime commis à partir du 11 juillet 1995 dans l’est de la Bosnie-Herzégovine. Cet été-là, dès la chute de l’enclave censée être une «zone de sécurité» de l’ONU, plus de 8 000 hommes et adolescents bosniaques, en forte majorité musulmans et tous non combattants, avaient été exécutés en l’espace de huit jours par les forces de sécurité serbes de Bosnie, pilotées par le général Ratko Mladic et le président de la république serbe de Bosnie, Radovan Karadzic.
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Le mémorial mentionne 8 372 victimes. En juillet 2023, 7 017 avaient été identifiées et 6 640 enterrées, selon la Commis