Le porte-avions Charles-de-Gaulle, pièce maîtresse du groupe aéronaval français constitué d’un sous-marin d’attaque, de frégates françaises, portugaise, grecque et italienne, ainsi que de flottilles d’avions de chasse, de reconnaissance et d’hélicoptères, a repris la mer en début d’année après un arrêt technique de huit mois. Depuis le 22 avril, il mène des opérations en Méditerranée dans le cadre de la mission «Akila», notamment sur le flanc Est de l’Europe. Après avoir passé deux semaines sous contrôle opérationnel de l’Otan, il se prépare à mener l’exercice Mare Aperto, une bataille navale fictive contre des dizaines de bateaux de la marine italienne. Alors que les combats navals font leur retour sur la planète, le commandant du porte-avions, le capitaine de vaisseau Georges-Antoine Florentin appelle à doter le bateau de munitions complexes capables de porter plus loin sa puissance de feu, et à augmenter le rythme et le réalisme des entraînements, notamment avec les alliés.
Vous avez embarqué pour la première fois sur le Charles-de-Gaulle en 2010, avant d’en prendre le commandement en 2023. Qu’est-ce qui a changé dans un contexte beaucoup plus conflictuel ?
La force du Charles-de-Gaulle, c’est l’allonge et la puissance données par le catapultage des avions, et la qualité de son équipage. Cela nous donne un avantage concurrentiel au niveau tactique sur d’éventuels adversaires. Parce que c’est notre métier, nous nous sommes toujours p