«Ce que je veux, c’est vivre dans un pays progressiste. Je n’en peux plus de ce gouvernement réactionnaire !» Taxiarchis, 23 ans, a décidé de participer à la grève générale qui avait lieu ce mercredi 1er octobre en Grèce, et de rejoindre la manifestation à Athènes. La tête du cortège est déjà partie depuis deux heures qu’il est encore à attendre que son groupe s’élance, signe que le pays semble renouer avec la mobilisation. Aujourd’hui, c’est un projet de loi de 88 articles qui fédère contre lui. Intitulé «Un travail équitable pour tous», le texte apporte de considérables modifications dans le droit du travail, introduisant notamment la possibilité légale de journées de treize heures de travail.
«Il n’est pas possible de travailler aussi longtemps chaque jour, c’est plus qu’épuisant», estime Taxiarchis, étudiant dans le domaine social. Il sait de quoi il parle : pour poursuivre ses études, il doit travailler en parallèle, à plein temps. «Je gagne 850 euros par mois. Mais mon loyer est de 500 euros, sans compter les autres factures… Je ne supporte plus la situation dans ce pays où règne la corruption comme le montrent de nombreux scandales récents. Et pour la population, la réalité économique est déplorable, soupire-t-il. C’est nous, les travailleurs, qui allons subir encore les conséquences de ce nouveau texte.»
Ce projet de loi repose sur deux bases. La première est donc l’augmentation de la durée journalière du travail. La seconde est une flexibil