Un léger souffle d’apaisement dans ce déplacement largement controversé. Le ministre danois des Affaires étrangères s’est félicité ce mercredi 26 mars du changement de programme du déplacement de responsables américains au Groenland (territoire autonome danois) qui doit désormais se concentrer sur la visite de leur base aérienne de Pituffik. La femme du vice-président américain, Usha Vance et J.D Vance lui-même, devaient assister à une course de chiens de traîneau dans une autre localité, mais la Maison Blanche a finalement annoncé que ce déplacement était annulé.
«Je pense qu’il est très positif que les Américains annulent leur visite auprès de la société groenlandaise. A la place, ils visiteront leur propre base, Pituffik, et nous n’avons rien contre», a déclaré à la radio Lars Lokke Rasmussen, ministre des Affaires étrangères danois. L’annonce tardive, mardi, du déplacement annoncé d’une délégation américaine de haut niveau en plusieurs endroits du territoire autonome danois n’a d’ailleurs pas manqué de susciter la colère de la classe politique locale. Ce déplacement était organisé hors de toute invitation officielle du Groenland, au moment où l’île arctique est dans l’attente d’un nouveau gouvernement. La Première ministre danoise, Mette Frederiksen, a déclaré que la visite d’Usha Vance constituait une «pression inacceptable» sur le Danemark et le Groenland.
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Mike Waltz pas du voyage
Le gouvernement groenlandais avait aussi fait part de la venue du conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz et, selon la presse américaine, du ministre américain de l’Energie Chris Wright. Un information que réfute finalement le ministre des Affaires étrangères danois. «Les voitures (de la délégation américaine, ndlr) qui ont été livrées il y a quelques jours sont en train d’être ramenées à la maison», a précisé le ministre danois des Affaires étrangères avant d’ajouter que «l’affaire est en train d’être bouclée».
J.D. Vance, qui a pris des positions particulièrement dures en matière de politique étrangère, notamment s’agissant des alliés européens des Etats-Unis, a précisé qu’il s’intéressera, une fois sur place au contact des troupes, aux questions de «sécurité» impliquant l’immense île arctique. «Beaucoup d’autres pays ont menacé le Groenland, ont menacé d’utiliser son territoire et ses eaux pour menacer les Etats-Unis», a assuré le vice-président américain, reprenant l’argumentaire de Donald Trump. Pour ce dernier, annexer le Groenland répondrait à un impératif de sécurité nationale pour les Etats-Unis, voire pour le monde entier.