Donald Trump s’est levé du pied gauche : à 7h43 vendredi matin (heure de Washington), le président américain, sur son réseau Truth Social, a menacé d’appliquer des droits de douane de 50 % sur les 504 milliards d’euros de biens exportés par l’Union à partir du 1er juin, soit des droits de douane «à la chinoise». Ce quasi-embargo est une surprise, alors que le même Trump avait décrété, le 9 avril, une pause de trois mois dans la guerre commerciale qu’il a déclenchée contre la quasi-totalité de la planète. Mais pour Trump, l’UE, «qui a été créée dans le but premier de profiter des Etats-Unis sur le commerce», a été «trop dure» dans les négociations… Il veut qu’elle désarme totalement, notamment en renonçant à la TVA, à sa politique de concurrence, à ses normes sanitaires, à sa réglementation des géants du numérique, etc. Bref, qu’elle devienne un terrain de jeu pour les entreprises américaines.
Pour le Français Jean-Luc Demarty, qui a négocié avec Donald Trump en 2018 lorsqu’il était directeur général chargé du commerce à la Commission européenne (2011-2019), l’Union, qui en a les moyens, n’a plu