Malgré les menaces russes, le trafic en provenance et à destination des ports ukrainiens sur la mer Noire s’intensifie ces derniers jours. Vendredi, les cargos Maranta et Equator ont quitté le port d’Odessa, en direction des eaux roumaines. Mercredi, les navires Ida, Olga et Danny Boy, qui avaient également reçu leurs cargaisons à Odessa, ont longé la côte puis quitté les eaux ukrainiennes sans encombre. Sur des images satellites, un navire d’escorte militaire, à quelques kilomètres des cargos, a été repéré. Le trafic a repris dans les deux sens, puisque jeudi, c’étaient les vraquiers Beaver, DSM Everton et Ability qui naviguaient vers les ports du sud de l’Ukraine. En milieu de semaine, selon les autorités de Kyiv, douze cargos supplémentaires étaient prêts à entrer dans ce nouveau corridor maritime de la mer Noire en direction des ports ukrainiens, et dix autres s’apprêtaient à le quitter.
Blocus de facto
En juillet, dès que Moscou s’est retiré de l’accord sur l’exportation de céréales, qui établissait, sous l’égide de l’ONU et de la Turquie, un couloir de navigation sécurisée en mer Noire pour acheminer les denrées ukrainiennes, l’armée russe, qui dispose d’une flotte beaucoup plus puissante que Kyiv en mer Noire, avait affirmé qu’elle considérerait comme «combatt