«Tout se passe selon les plans», comme le veut l’expression militaire (russe) consacrée. Le porte-parole du Kremlin l’a de nouveau répété lundi matin lors de son point presse quotidien : «L’opération militaire spéciale va se poursuivre jusqu’à ce que les objectifs initialement fixés soient atteints», a asséné Dmitri Peskov. Depuis sept mois, la nature de ces «objectifs» demeure pourtant un mystère. Mais cette réaction minimaliste du Kremlin s’inscrit dans une attitude du pouvoir russe commune à toutes les périodes de crises : la foudre ne doit jamais s’abattre sur le Président. Lui-même suivrait les actions de son armée «heure par heure, parfois même 24 heures sur 24».
C’est certainement ce qui explique cette information diffusée dans la presse d’opposition en exil lundi après-midi : le lieutenant général russe Roman Berdnikov aurait été relevé de ses fonctions par Moscou. Il était chargé du district militaire «ouest» impliqué dans l’invasion de la région de Kharkiv en Ukraine.
Vue de Moscou, la débâcle a pris la forme d’une retraite organisée «afin de regrouper les forces dans la région de Donetsk», selon les mots du minis