Le bilan des frappes russes de jeudi matin à Kyiv s’est alourdi à 31 morts et 159 blessés, ont annoncé les services d’urgence de la capitale ukrainienne après la découverte de nouveaux corps vendredi, journée de deuil à Kyiv. Le ministère ukrainien de l’Intérieur avait auparavant fait état de 26 morts, dont trois enfants, après ces frappes massives menées à l’aube sur la capitale à l’aide de drones et de missiles. «Les opérations de recherche et de secours sont terminées», a déclaré Volodymyr Zelensky sur les médias sociaux. «Malheureusement, 31 personnes ont été confirmées décédées, dont 5 enfants. Le plus jeune n’avait que deux ans», a-t-il ajouté.
Les bombardements de jeudi figurent parmi les plus meurtriers sur Kyiv depuis le lancement de l’offensive à grande échelle de la Russie en février 2022. Des frappes qui ont généré l’ire du président américain Donald Trump, qui a jugé «écœurante» la dernière vague d’attaques russes. Il a confirmé qu’il allait prendre des sanctions contre la Russie, déclarant : «Je ne sais pas si cela va avoir un impact, mais nous allons le faire.»
Zelensky veut un «changement de régime» en Russie
En début de semaine, le républicain, qui espérait arrêter la guerre en 24 heures au début de son mandat, a abaissé à 10 jours le délai accordé au président russe Vladimir Poutine pour arrêter ce conflit armé - le pire en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale - qui a fait des dizaines, voire des centaines, de milliers de morts dans les deux camps.
Plus tôt dans la journée, Trump s’était emporté avec une virulence renouvelée, avertissant notamment l’ex-chef de l’Etat russe Dmitri Medvedev. Après que le vice-président du Conseil de sécurité russe avait signifié que «chaque nouvel ultimatum est une menace et un pas vers la guerre», le locataire de la Maison Blanche avait répondu que l’officiel russe entrait «dans une zone très dangereuse».
Après les frappes de jeudi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé un «nouveau spectacle meurtrier» infligé par Moscou et appelé à un «changement de régime» en Russie. «Si le monde ne vise pas un changement de régime en Russie, cela signifie que, même après la fin de la guerre, Moscou continuera à tenter de déstabiliser les pays voisins.»
Mobilisation
Nouvelles frappes dans la nuit de jeudi à vendredi
Le reste du pays a par ailleurs été touché par de nouvelles frappes dans la nuit de jeudi à vendredi. Un homme de 63 ans a ainsi été tué par un obus qui a touché une habitation dans la localité de Vesselianka, dans la région de Zaporijia, dans l’est du pays, a indiqué le chef de l’administration militaire régionale Ivan Fedorov sur Telegram. Quatre personnes ont été blessées dans cette région.
Par ailleurs, une femme a été tuée à Kherson (sud), a indiqué Timour Tkatchenko, le chef de l’administration militaire de la capitale, sur Telegram.
Mise à jour à 10h50 avec le nouveau bilan des frappes et la fin des opérations de secours