C’est l’arsenal classique, désormais bien connu, de la désinformation. Des sites ad hoc créés pour héberger des contenus mensongers et présentés comme des médias d’actualité, de fausses pages web imitant celles de médias ou d’institutions authentiques, des noms de domaine délibérément trompeurs, et de faux comptes sur les réseaux sociaux pour amplifier le tout. Cette fois, ce sont quatre médias français – 20 Minutes, le Figaro, le Monde et le Parisien – qui ont été victimes de telles usurpations, mais aussi, tout récemment, le Quai d’Orsay. Ce mardi, la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a dénoncé dans une déclaration une «campagne numérique de manipulation de l’information contre la France, impliquant des acteurs russes et à laquelle des entités étatiques ou affiliées à l’Etat russe ont participé», et la «stratégie hybride» de la Russie. Objectif assumé de cette mise en lumière, dixit une source gouvernementale : «Indiquer que nous sommes en mesure de détecter ces agissements et de procéder à des contre-mesures.»
Une fausse «taxe de sécurité»
Les acteurs à l’origine de la fausse page web du ministère – utilisée pour publier un faux document annonçant la cré