Le Donbass ukrainien tient bon, mais pour combien de temps encore ? Petit à petit, l’armée de Vladimir Poutine met en application son plan de conquête intégrale des régions administratives de Donetsk et Louhansk, un de ses objectifs de guerre. D’abord en grignotant implacablement des arpents de territoires broyés, comme la ville d’Avdiivka, concédée par l’Ukraine samedi, après quatre mois de siège brutal, puis en tentant d’étirer des axes de progression, pour resserrer l’emprise sur Kramatorsk et Sloviansk, les deux dernières places fortes de Kyiv dans la région de Donetsk. Alors que la guerre entrera samedi dans sa troisème année, une véritable course contre la montre est lancée, l’armée ukrainienne réorganise ses lignes de défense à l’est, souffrant d’une pénurie d’obus d’artillerie et d’armement, tandis que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, doit s’adresser à ses compatriotes, dimanche, pour exprimer sa stratégie. Jeudi soir, l’Elysée a annoncé la tenue d’une conférence pour l’aide à l’Ukraine, lundi à Paris.
Le temps presse aussi pour Moscou, avant le simulacre de présidentielle du 15 mars. Un scrutin au résultat pipé d’avance, à l’occasion duquel les autorités souhaitent exhiber quelques succès sur le terrain. Ainsi, les tristes ruines d’Avdiivka, premier succès symbolique ru