La scène s’est déroulée le 22 septembre à Vladivostok. Arrivé au pied d’une tour d’immeuble, un groupe de policiers et d’employés des services de recrutement de l’armée ont cru pouvoir piéger les habitants en demandant à la concierge de faire sonner l’alarme incendie. Objectif, attraper tous les hommes au pied du bâtiment pour les enrôler.
L’astuce n’a pas fonctionné une seule seconde. Penchés sur la caméra de leur interphone, des voisins ont averti l’ensemble de l’immeuble, via un tchat commun, du piège tendu. Personne n’a ouvert la porte aux visiteurs indésirables. Ce qui explique certainement que dans cette même ville, les images d’une caméra de vidéosurveillance ont montré un agent passant par une fenêtre pour entrer dans un immeuble alors qu’aucun habitant ne souhaitait lui ouvrir.
Des villages entiers raflés par la police
Ce genre de scènes se sont multipliées à travers tout le pays depuis le 21 septembre dernier et le début de cette mobilisation improvisée. Près de 300 000 hommes seraient en passe d’être envoyés au front en Ukraine, certains le seraient après quelques jours seulement de formation. Et les obstacles à la mobilisation se multiplient pour le Kremlin. D’un côté, des dizaines de milliers de jeunes