Une «tentative» russe de «saper la stabilité énergétique» de l’Ukraine. Selon l’opérateur énergétique ukrainien Naftogaz, «l’ennemi a bombardé des sites du groupe Naftogaz», endommageant «des installations de production de gaz», ce vendredi 28 mars.
Plus tôt dans la journée, la Russie a porté des accusations similaires. Le ministère russe de la Défense a affirmé dans un communiqué qu’une attaque ukrainienne de missiles Himars, de fabrication américaine, avait provoqué un «puissant incendie» et d’importantes destructions dans la station de mesure de gaz de Soudja, dans la région russe de Koursk où les combats font rage.
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Les autorités ukrainiennes ont rapidement nié ces accusations concernant le site à Soudja, assurant que c’est «la Russie [qui] a de nouveau attaqué» cette infrastructure «qu’elle ne contrôle pas», selon Andriï Kovalenko, le porte-parole du Centre gouvernemental ukrainien contre la désinformation.
Moratoire de trente jours
La Maison Blanche avait annoncé mardi, après plusieurs journées de négociations séparées avec Ukrainiens et Russes en Arabie Saoudite, que Kyiv et Moscou s’étaient engagés à prendre «les mesures pour la mise en œuvre […] de l’accord sur l’interdiction des frappes contre les installations énergétiques» dans les deux pays. Mais aucune date précise n’y était évoquée, ni aucune condition.
Vladimir Poutine, lui, avait annoncé le 18 mars un moratoire immédiat de trente jours sur les frappes contre des sites énergétiques ukrainiens, à l’issue d’une conversation téléphonique avec son homologue américain, Donald Trump. Le président russe avait toutefois refusé une proposition américaine de cessez-le-feu inconditionnel d’un mois, que Kyiv avait de son côté acceptée.