Pendant que les pourparlers entre Moscou et Washington ne cessent d’être sur le point d’aboutir, les frappes se poursuivent. Quatre jours après l’attaque qui a frappé mortellement la ville de Soumy, la Russie a de nouveau frappé. Dans la nuit de mercredi à jeudi, une «attaque massive de drones» russes sur la ville de Dnipro a fait trois morts et 30 blessés, dont cinq enfants, a annoncé le gouverneur local, Sergiy Lysak.
Une douzaine d’immeubles d’habitation, autant d’édifices privés et plusieurs bâtiments officiels ont été touchés, a détaillé le dirigeant. Le 10 avril, lors d’une précédente attaque russe, un missile balistique avait fait un mort et huit blessés dans cette ville traversée par le fleuve Dniepr. Cette attaque s’inscrit dans la continuité des frappes visant quasi quotidiennement les villes ukrainiennes, soulignant l’échec des récentes tentatives des Etats-Unis d’amener les belligérants à des pourparlers destinés à mettre fin à plus de trois ans de combats.
«Cruauté sans limite»
Les missiles russes qui ont visé Soumy ce dimanche ont ainsi tué 35 personnes, suscitant de vives réactions de pays occidentaux, mais plus prudentes de la part des Etats-Unis. C’est dans ce contexte que le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio et l’émissaire spécial de la Maison Blanche Steve Witkoff entament une nouvelle visite en Europe, avec un passage à Paris ce jeudi. A la veille de cette visite, le ministre des Affaires étrangères français Jean-Noël Barrot a fustigé l’attitude de la Russie la veille lors d’un déplacement à Marseille : «Vladimir Poutine a une nouvelle fois démontré que sa cruauté est sans limite, qu’il n’a aucune intention de cesser le feu alors que l’Ukraine y a consenti depuis plus d’un mois et qu’il va donc falloir l’y contraindre.»
Du côté du département d’Etat américain, on assure que la visite à Paris permettra de tenir des discussions «afin d’avancer l’objectif du président Trump de mettre fin à la guerre entre l’Ukraine et la Russie et d’arrêter la tuerie». Jean-Noël Barrot, lui, a spécifié que la France travaillait «à préparer les conditions d’un cessez-le-feu et en particulier les conditions de sa surveillance». Steve Witkoff, qui doit rencontrer Poutine dans la semaine, a affirmé lundi que les pourparlers étaient «sur le point» de permettre des avancées.