Les 27 chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne se sont retrouvés une nouvelle fois à Bruxelles, lundi après-midi, pour un sommet extraordinaire qui s’achèvera ce mardi, afin de poursuivre un travail entamé au lendemain de l’agression russe en Ukraine, le 24 février. Celui de l’adaptation d’un logiciel européen que la guerre a rendu obsolète. L’Union ne peut plus, en effet, se contenter d’être un géant économique, mais doit se préparer au pire face à une puissance impériale, notamment en mettant enfin sur les rails l’Europe de la défense.
Billet
Or, le temps manque. Certes, l’Union a su montrer qu’elle était capable de s’adapter, comme on l’a vu lors de la crise de la zone euro en 2009-2015 (rachat des dettes nationales par la Banque centrale européenne, création du Mécanisme européen de stabilité) ou lors de la pandémie de Covid lorsque, en quelques mois, elle a été capable de jeter les bases d’une Europe de la santé en chargeant la Commission d’acheter des vaccins, de suspendre le Pacte de stabilité budgétaire et les règles de concurrence ou encore, tabou des tabous, de mutualiser une partie des dettes nationales.
«Buy European Act»
Cette fois, et à leur propre surprise, les Vingt-Sept ont découvert qu’ils pouvaient agir comme une puissance géopolitique, et ce, pour la première fois de leur histoire, en parvenant à demeurer unis face à une Russie qui par