Les combats se poursuivent sur le territoire russe dans la région de Belgorod, à la frontière avec l’Ukraine. «Nous sommes contraints de frapper les positions militaires stationnées dans les villes de Belgorod et de Koursk», ont déclaré sur Telegram trois unités combattantes pro-Kyiv nommées Légion Liberté de la Russie, Corps des volontaires russes et Bataillon sibérien. «Pour éviter les pertes civiles, nous appelons tout le monde à quitter ces villes immédiatement», ont-elles poursuivi.
Cette déclaration survient au lendemain d’incursions dans les régions frontalières de Belgorod et Koursk, revendiquées par ces unités et que le ministère russe de la Défense a dit avoir «repoussées». Toutefois, un membre de la défense territoriale a été tué et dix civils blessés dans l’incursion dans la région de Belgorod, avait indiqué son gouverneur russe.
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Dans la région de Koursk, la Légion Liberté de la Russie, à l’origine de précédentes incursions armées, avait revendiqué mardi la capture du village frontalier de Tiotkino. Ces combattants, qui se disent russes, avaient annoncé avoir «détruit» un blindé russe et que les forces de Moscou avaient «quitté rapidement» le village en laissant derrière elles des armes lourdes. Les autorités régionales russes avaient alors ordonné la fermeture des écoles de la ville de Koursk «en raison des récents évènements», selon le maire Igor Koutsak.
Mardi dernier, la Russie a aussi été visée, parfois très en profondeur, par une vague d’attaques de drones ukrainiens. Ceux-ci ont frappé jusqu’à la région de Saint-Pétersbourg, située très loin de l’Ukraine, à environ 1 000 kilomètres, et provoqué des incendies sur des sites énergétiques dans deux autres régions. Deux sites énergétiques ont été ravagés par des incendies, dans la région d’Orel et, à des centaines de kilomètres du front, dans celle de Nijni-Novgorod. A Belgorod, un drone ukrainien s’est écrasé sur la mairie, endommageant la façade et faisant voler les vitres, comme en témoignent des images postées par le maire, Valentin Demidov, sur les réseaux. Le ministère de la Défense russe continuait d’affirmer que toutes les attaques de la journée avaient été repoussées avec succès, assurant que sept chars ukrainiens, trois Bradley américains et deux véhicules blindés de transport de troupes avaient été détruits à la frontière.