Devant un commissariat militaire du nord de Moscou, mercredi, des jeunes hommes sont venus chercher leur «billet militaire», un document officiel d’appartenance à l’armée. Ils avaient décidé de s’engager avant que Vladimir Poutine n’annonce une mobilisation partielle. «Je comprends qu’il y a un danger pour la Russie, que les habitants du Donbass nous ont demandé une protection. Si on m’appelle et qu’on me demande d’y aller, j’irai», expliquait Alexandre, 23 ans.
Mais c’est plutôt un vent de panique qui souffle sur la Russie. «Bonjour tout le monde, savez-vous s’il est encore possible de traverser la frontière avec la Géorgie ?» demande une femme. Sur ce tchat Telegram né quelques heures après le début de la guerre russe en Ukraine en février, les messages de ce type se multipliaient mercredi. Des centaines voire des milliers de personnes tentaient par tous les moyens de quitter la Russie au plus vite.
Décret flou
Mercredi matin, le spectre de la mobilisation militaire a pris corps après des mois de rumeurs et de craintes. Mardi soir, déjà, des milliers d’hommes russes avaient pass