Où se jouait vraiment l’avenir de la guerre en Ukraine en ce jour du troisième anniversaire de l’invasion russe ? A Kyiv, où tout le gratin européen et le Premier ministre canadien se sont pressés au chevet de Volodymyr Zelensky ? Ou à Washington, avec Emmanuel Macron pour émissaire de son continent afin de tenter de convaincre Donald Trump de ne pas précipiter une paix injuste, suivant les seuls termes et conditions de Vladimir Poutine ? Face au président français ce lundi 24 février, le revenant de la Maison Blanche a posé une fois de plus en pacificateur pressé et à poigne, assurant que le conflit pourrait prendre fin «d’ici quelques semaines» : au nom de sa volonté de trouver une solution rapide pour faire taire les armes, de repousser le spectre «de la Troisième Guerre mondiale» et de se débarrasser ainsi d’une guerre qu’il estime trop coûteuse pour le contribuable américain. Quitte à négocier directement avec le maître du Kremlin, sans l’Ukraine ni les Européens.
Reportage