En résumé :
- Trois jours après l’échec vendredi 15 août du sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska destiné à trouver une issue à la guerre en Ukraine, une nouvelle réunion a lieu ce lundi soir à Washington, entre le président américain et Volodymyr Zelensky, accompagné par la plupart de ses alliés.
- Donald Trump a d’abord rencontré Volodymyr Zelensky pendant quelques dizaines de minutes. Avant leur entrevue, le premier a souligné que les Etats-Unis seront impliqués dans la sécurité de l’Ukraine, tout en rappelant sa volonté d’organiser une rencontre à trois avec Poutine ; le second a remercié le locataire de la Maison Blanche pour ses efforts vers la paix.
- Les dirigeants européens, dont Emmanuel Macron, se sont ensuite joints aux présidents américains et ukrainiens. Après une séquence inédite de début de réunion filmée en direct, ils se sont retirés pour des négociations dont on ignore la durée.
- A défaut d’un cessez-le-feu, Poutine aurait proposé lors du sommet en Alaska que l’Ukraine lui cède l’entièreté du Donbass (que l’armée russe occupe déjà en grande partie) en échange d’un «gel» du front dans les régions de Zaporijia et Kherson, plus au sud.
A l’issue de la réunion au sommet, à la Maison blanche, entre Donald Trump, Volodymyr Zelensky, et plusieurs chefs et cheffe d’Etat européens venus le soutenir, le président américain aurait obtenu selon l’AFP, lors d’une conversation téléphonique avec Vladimir Poutine, que celui-ci accepte de rencontrer son homologue ukrainien. Le président russe refusait pourtant catégoriquement jusqu’ici toute rencontre pour pouvoir engager d’éventuelles négociations de paix afin de mettre un terme au conflit qui ravage l’Ukraine depuis le 24 février 2022.
Après une interruption pour un coup de fil avec Vladimir Poutine, Donald Trump assure «avoir commencé les préparatifs» pour un trilatérale avec Volodymyr Zelensky. Il a par ailleurs garantie des que pour en finir avec le conflit, des garanties de sécurité seraient «fournies» par les Européens en «coordination» avec les Etats-Unis. Les chefs d’Etat européens sont toujours à la Maison blanche et invités à rester à diner. «Tout le monde se réjouit de la possibilité d’une PAIX entre la Russie et l’Ukraine», a écrit le président américain sur Truth Social en assurant que son appel à Poutine visait à arranger la future trilatérale avec Zelensky.
Donald Trump a interrompu lundi sa réunion à la Maison Blanche avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky et plusieurs dirigeants européens pour s’entretenir au téléphone avec Vladimir Poutine, a signalé à l’AFP une source proche des discussions.
Le président américain, qui estime pouvoir mettre fin à la guerre en Ukraine, avait indiqué auparavant qu’il discuterait rapidement avec son homologue russe.
Après une séquence de communication inédite, les dirigeants européens, Volodymyr Zelensky et Donald Trump se sont retirés des caméras pour entamer pour de bon leurs discussions. La durée de leur échange est encore incertaine et pourrait prendre du temps - malgré les sourires, les dirigeants Macron et Merz ont par exemple rappelé leur position bien opposée à Donald Trump, ce dernier jugeant qu’un cessez-le-feu est dispensable.
Les prises de parole des dirigeants européens réunis autour de la table avec Zelensky et Trump se succèdent devant les caméras. De même que le chancelier allemand Merz, Emmanuel Macron a rappelé qu’un cessez-le-feu est «une nécessité pour atteindre une paix durable» - Donald Trump venait de répéter qu’il n’était pas indispensable pour négocier la fin de la guerre. «Nous voulons établir une paix robuste et durable, a poursuivi le président français. Une réunion trilatérale est la solution pour cela.» Plus largement, Emmanuel Macron a même demandé une «quadrilatérale» entre les Etats-Unis, la Russie, l’Ukraine et les Européens.
Les leaders américain et ukrainien sont ressortis de leur tête-à-tête tout sourire. Devant la presse, Zelensky dit avoir passé sa «meilleure» conversation avec Donald Trump. Lequel s’est dit optimiste pour «parvenir collectivement à un accord pour mettre fin à l’agression de l’Ukraine». Il affirme même que Poutine est prêt à accepter des garanties de sécurité. Mais pas sans conditions. «Nous devons discuter des possibles échanges de territoires», a ajouté le locataire de la Maison Blanche.
Fin de la discussion à deux. Après l’échange entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky, la réunion multilatérale avec les leaders européens va commencer. Les sept dirigeants ont été accueillis par le locataire de la Maison Blanche. Chacun prend la parole devant la presse.
Un coup de fil Washington-Moscou attendu dans quelques heures. Donald Trump a déclaré qu’il parlerait avec son homologue russe Vladimir Poutine, après sa réunion avec Volodymyr Zelensky et des dirigeants européens. «Nous allons avoir une conversation téléphonique juste après ces réunions aujourd’hui. Nous aurons peut-être ou peut-être pas une réunion trilatérale», a affirmé le président américain devant la presse. Lequel a d’ailleurs assuré aux journalistes qu’il venait tout juste de s’entretenir indirectement avec l’homme fort du Kremlin.
Donald Trump a redit, lors de sa rencontre avec Volodymyr Zelensky, qu’un cessez-le-feu n’est pas un passage obligé pour mettre fin au conflit en Ukraine. «Je sais que cela pourrait être une bonne chose, mais je comprends aussi pourquoi stratégiquement un pays ou un autre n’en voudrait pas […] Nous pouvons travailler à un accord de paix pendant qu’ils se battent.» Sa position n’est pas partagée par les Ukrainiens et leurs alliés européens.
Avant même sa rencontre avec son homologue américain, Volodymyr Zelensky avait rappelé la nécessité d’obtenir des gages de sécurité du côté américain. Donald Trump n’a pas tardé à lui en donner. Les dirigeants européens «sont la première ligne de défense parce qu’ils sont là-bas, que c’est l’Europe, mais nous allons aussi aider [les Ukrainiens]. Nous serons impliqués», a promis devant la presse le président américain. «Nous leur donnerons une très bonne protection», a-t-il affirmé. Il avait déjà, récemment, précisé que toute garantie de sécurité devrait se dérouler hors du cadre de l’Otan pour être acceptée par Moscou.
«Si tout se passe bien» dans son entrevue avec le dirigeant ukrainien, le locataire de la Maison Blanche entend organiser une rencontre trilatérale avec le président russe. Volodymyr Zelensky s’est dit prêt à y participer. «Je pense qu’il y aura de bonnes chances de mettre fin à la guerre lorsque nous le ferons», a assuré Donald Trump. La question est aussi de savoir sous quelles conditions.
Son arrivée était la plus guettée. Et c’est avec le sourire que le président ukrainien s’est montré à la Maison-Blanche. Il vient d’y être accueilli par son homologue américain, avec qui il doit s’entretenir dans quelques minutes. Devant la presse, Volodymyr Zelensky a tenu à «remercier» Donald Trump pour ses «efforts personnels pour mettre fin à la tuerie et arrêter cette guerre».
Les sept leaders européens qui vont prendre part aux discussions avec Donald Trump et Volodymyr Zelensky pour l’Ukraine sont arrivés au compte-goutte. Après la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le chef de l’Otan Mark Rutte ou encore la Première ministre italienne Giorgia Meloni, c’était au tour du président français d’être accueilli à la Maison-Blanche. Les discussions avec Donald Trump sont sur le point de débuter.
Pas question de voir des soldats de l’Otan sur le sol ukrainien pour le Kremlin comme l’ont suggéré les autorités britanniques. «À un moment où des efforts sincères sont déployés pour trouver une solution globale, équitable et durable au conflit autour de l’Ukraine, y compris en s’attaquant à ses causes profondes, Londres continue de faire des déclarations qui non seulement contredisent les efforts de Moscou et de Washington, mais semblent également viser à les saper», a répondu sèchement le ministère russe des Affaires étrangères ce lundi.
Opération intimidation ? Les sirènes retentissent ce lundi soir dans la capitale de l’Ukraine, selon des journalistes de l’AFP, alors que les négociations entre les dirigeants américain et ukrainien devraient très bientôt débuter. L’armée de l’air ukrainienne a indiqué que l’alerte a été déclenchée dans tout le pays. En cause : le décollage d’un avion russe Mig-31, porteur de missiles hypersoniques Kinjal, utilisés par la Russie pour bombarder son voisin.
Alors que sa rencontre avec Donald Trump approche à grand pas, le président ukrainien rappelle ses positions. «Notre objectif principal est une paix solide et durable pour l’Ukraine et pour toute l’Europe», a déclaré Volodymyr Zelensky sur les réseaux sociaux. Il venait de sortir d’une réunion avec les sept dirigeants européens à Washington ce lundi, qui doivent eux aussi échanger avec le président américain. «Nous devons mettre fin aux tueries» provoquées par l’invasion russe de l’Ukraine, a-t-il ajouté.
Les leaders de l’UE posent le pied à Washington. Le chef de l’Otan Mark Rutte, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le Premier ministre britannique Keir Starmer ont été les premiers à arriver lundi à la Maison Blanche. Ils doivent être rejoints par le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz, la Première ministre italienne Giorgia Meloni et le président finlandais Alexander Stubb, pour des réunions cruciales avec Donald Trump et Volodymyr Zelensky.
Les dirigeants de l’UE tiendront mardi une visioconférence «pour faire le point» sur les réunions organisées à la Maison Blanche consacrées à l’Ukraine, a annoncé le président du Conseil européen, António Costa sur X. La réunion aura lieu à 13 heures (heure de Paris). «Avec les Etats-Unis, l’Union européenne continuera d’œuvrer en faveur d’une paix durable, qui préserve les intérêts vitaux de l’Ukraine et de l’Europe en matière de sécurité», a ajouté celui qui préside l’institution réunissant les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE.
Alors que la fin du conflit en Ukraine sera au centre des discussions à Washington, les bombes continuent de tomber sur le pays. Au moins 14 personnes sont mortes ce 18 août selon les autorités ukrainiennes : à Kharkiv, sept ont été tuées, dont une fillette d’un an et demi, et 23 blessées. Les autorités de la région de Zaporijjia rapportent trois morts et 30 blessés ; celle de Donestk, quatre morts et sept blessés. Volodymyr Zelensky a dénoncé une «frappe démonstrative et cynique» de la part de la Russie