Cela faisait un moment qu’il n’avait pas affiché autant d’optimisme. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est voulu rassurant sur l’état du front ce lundi 11 mars au soir, dans une interview au long cours diffusée sur BFMTV. «La situation est bien meilleure que durant les trois derniers mois», a-t-il assuré. Le 19 février, deux jours après la chute de la ville d’Avdiivka aux mains des Russes, le chef de l’Etat ukrainien parlait d’une situation «extrêmement difficile en plusieurs points de la ligne».

A la veille du débat au Parlement français sur le soutien à l’Ukraine, Volodymyr Zelensky a bien reconnu ce lundi soir «des difficultés en raison du manque de munitions d’artillerie, du blocus aérien, des armes à longue portée russes et de la grande densité des drones russes». Mais désormais, «l’avancée de la Russie a été stoppée», affirme-t-il, et l’armée de Moscou «est en train de perdre un grand nombre de ses forces vives».

Le président ukrainien a aussi réagi aux déclarations d’Emmanuel Macron, qui avait émis l’hypothèse d’un envoi de troupes occidentales : «Tant que l’Ukraine tient, l’armée française peut rester sur le territoire français», a-t-il déclaré, tout en plaidant pour l’envoi de «personnel technique» pour «la coproduction» de canons Caesar et «l’entraînement». «Vos enfants ne vont pas mourir en Ukraine», a poursuivi le président ukrainien.

Interrogé par ailleurs sur la frappe russe qui avait visé son déplacement à Odessa en compagnie du Premier ministre grec, mercredi, Volodymyr Zelensky estime que Vladimir Poutine a «quitté le monde réel» : «Avait-il l’intention de tirer sur moi ? Ça n’est pas ce qui compte aujourd’hui. […] Quand tu frappes avec un missile de croisière à quelques centaines de mètres à côté d’un leader européen, je considère qu’il faut être vraiment malade.» «Son objectif, c’est la destruction par tous les moyens de l’Ukraine et de tout ce qui est vivant en Ukraine», a ajouté le président ukrainien.