Rebondir, remobiliser, voire réarmer. Quarante-huit heures après le deuxième anniversaire de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la France organise ce lundi après-midi une «conférence de soutien» que Paris s’emploie à qualifier de «véritablement exceptionnelle». En espérant qu’elle le soit effectivement dans ses réponses concrètes à l’agression russe et aux fortes attentes ukrainiennes en matière de munitions, elle semble déjà en passe de l’être au vu des nombreux invités et du très court temps de préparation pour la monter. Au moins 20 chefs d’Etat et de gouvernement, des ministres de la Défense et des Affaires étrangères doivent gravir les marches de l’Elysée à partir de 17 heures.
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A une écrasante majorité, ses dirigeants sont européens, les Etats-Unis n’étant représentés que par un sous-secrétaire d’Etat. Est-ce une manière de signifier que les Européens entendent s’impliquer davantage dans un soutien plus cohérent, consistant à l’Ukraine et moins dépendant des Etats-Unis, où une nouvelle aide de 60 milliards de dollars (55,4 milliards d’euros) est toujours bloquée au Congrès ? A l’Elysée, on veut croire que cette conférence sera l’occasion d’afficher une «détermination» pour une «action commune», une «unité qui va très au-delà du G7» qui s’est tenu samedi à Kyiv. Avec un sentiment d’urgence face au «durcissement de la Russie à l’égard de l’Ukraine, de ses partenaires et de la dureté constatée sur le terrain».
«Scénarios de défaitisme»
Si cette volonté politique