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Conflit

Guerre en Ukraine : Zelensky abaisse l’âge de la mobilisation de 27 à 25 ans

Le président ukrainien a signé ce mardi 2 avril un projet de loi prévoyant l’abaissement de l’âge de la mobilisation militaire de 27 à 25 ans. Les forces armées manquent d’hommes pour faire face à l’invasion russe.
Des soldats ukrainiens, le 4 novembre 2023. (Dmytro Smolienko/NurPhoto.AFP)
publié le 2 avril 2024 à 21h46

L’enrôlement dans l’armée ukrainienne s’élargit. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a signé ce mardi 2 avril un projet de loi prévoyant l’abaissement de l’âge de la mobilisation militaire de 27 à 25 ans, alors que les forces armées manquent d’hommes pour faire face à l’invasion russe. Ce projet de loi, qui avait été voté il y a un an par les députés et qui était jusque-là en attente de promulgation à la présidence, entre en vigueur à partir de mercredi 3 avril, a annoncé la Rada, le Parlement ukrainien, sur son site internet. Le gouvernement ukrainien doit ensuite mettre dans un délai de six mois les divers textes réglementaires en conformité avec le nouvel âge de la mobilisation.

L’enrôlement dans l’armée fait débat depuis des mois en Ukraine. L’armée ukrainienne a en effet subi des pertes dont l’ampleur est gardée secrète, et elle peine aujourd’hui, contrairement au début du conflit, à trouver des volontaires pour le front. La Rada avait voté en première lecture en février une série de mesures destinées à faciliter la mobilisation, après qu’une première mouture préparée par le gouvernement avait été renvoyée pour réécriture quelques semaines plus tôt.

Volodymyr Zelensky avait affirmé en décembre 2023 que l’armée lui avait proposé de mobiliser jusqu’à 500 000 personnes supplémentaires, un nombre depuis revu à la baisse par le nouveau commandant en chef de l’armée ukrainienne, Oleksandre Syrsky. Le système d’enrôlement actuel est jugé injuste par de nombreux Ukrainiens, inefficace et souvent corrompu. Et des voix s’élèvent également pour réclamer une démobilisation de ceux qui sont au front depuis longtemps.

Des bombardements quotidiens

Cette annonce de l’élargissement de la conscription en Ukraine intervient alors que la guerre entre Kyiv et Moscou dure depuis le 24 février 2022 et que les combats continuent de faire rage. Ce mardi encore, au moins 18 personnes, dont des enfants, ont été blessées dans une frappe russe sur la ville de Dnipro, dans le centre-sud de l’Ukraine, a annoncé le gouverneur régional Serguiï Lyssak. Selon les services de secours, une entreprise, un jardin d’enfants et un établissement d’enseignement supérieur ont été «détruits» dans cette attaque. «Un incendie qui s’est étendu sur 150 mètres carrés s’est déclaré sur le site de l’entreprise», ont-ils affirmé sur Telegram, soulignant qu’il a «déjà été éteint par les pompiers».

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a quant à lui promis dans son message quotidien par vidéo qu’il y aurait une réponse à cette attaque. «Les répliques seront de plus en plus importantes à chaque fois», a-t-il averti. Il a également une nouvelle fois appelé les alliés occidentaux de l’Ukraine à lui livrer davantage de systèmes de défense antiaérienne, afin de «sauver des milliers de vies».

L’Ukraine a multiplié les frappes en territoire russe ces derniers mois, en représailles aux nombreux bombardements qu’elle subit depuis plus de deux ans. La Russie a, en retour, promis une riposte encore plus forte à ces attaques ukrainiennes et a récemment massivement bombardé le réseau électrique ukrainien.