Dans le Haut-Karabakh étranglé par sept mois de blocus azerbaïdjanais, les pénuries s’alimentent mutuellement. Dans les boulangeries, le pain manque. Les stocks de farine diminuent, mais ce sont surtout les coupures d’électricité (au moins six heures par jour) qui perturbent la production. Puis c’est au tour du manque de carburant de compliquer la distribution. Au marché central de Stepanakert, la «capitale» de l’enclave arménienne, la plupart des étals ont été remplacés par des tas de cartons vides. Les rares légumes sont chers, souvent trop pour les plus de 120 000 habitants de la région.
Le blocus, qui dure depuis décembre, s’est encore durci à partir du 15 juin. Après des heurts entre soldats azerbaïdjanais et arméniens, Bakou a fermé le corridor de Latchine à toute circulation, y compris aux véhicules du