C’est peut-être le coup de grâce porté à la démocratie turque. Le procès, attendu ce lundi 15 septembre, pourrait révoquer la direction du Parti républicain du peuple (CHP), formation politique historique créée par Atatürk, fondateur de la République, et principal parti d’opposition au pouvoir islamo-conservateur du président Recep Tayyip Erdogan. Les procureurs d’Ankara accusent les membres et délégués du parti d’avoir accepté des pots-de-vin en échange de leur vote pour élire l’actuel leader du parti, Özgür Özel, à l’issue d’un congrès tenu par le parti en novembre 2023.
Il s’agirait là d’une ultime manœuvre de la part du régime d’Erdogan qui, après avoir fait emprisonner, en mars, le maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu, issu du CHP, pour «corruption», «soutien à