Santorin, c’est «un diamant brut dans la mer Egée», dit au téléphone Nikos, qui du haut de ses 60 ans a toujours vécu sur cette petite île grecque. Il y a ces petites maisons blanches aux toits bleus, ces roches volcaniques, cette eau turquoise. En bref, un paysage de carte postale, visité par trois millions de touristes chaque année, que ce propriétaire d’un hôtel chic situé à l’intérieur des terres connaît par cœur. Et depuis quelques jours, il y a les séismes aussi. Ils sont bien plus fréquents que d’habitude. Bien plus puissants aussi. «Les tremblements de terre, on en a souvent, on est habitués. Mais là c’est différent : il y en a vraiment beaucoup et ça secoue.»
Depuis la fin de semaine dernière, l’île touristique située dans l’archipel des Cyclades est touchée par une intense activité sismique. Rien qu’entre dimanche et lundi, plus de 200 secousses telluriques ont été enregistrées au large de Santorin, dont la plus forte a atteint une magnitude de 4,9 selon l’Institut géodynamique de l’observatoire d’Athènes. Suffisant pour inquiéter les autorités dont la communication alterne entre messages d’alerte et appels au calme. «Nous devons gérer un phénomène géologique très intense», a synthétisé le Premier ministre grec, Kyriákos Mitsotákis,