En juillet 2024, dès ses premières heures au poste de Premier ministre du Royaume-Uni, le travailliste Keir Starmer prenait la décision d’enterrer le programme controversé du gouvernement conservateur précédent visant à envoyer les demandeurs d’asile vers le Rwanda. Dans la foulée, il insiste : avec lui, pas de «mesures gadgets». On ne parle plus d’immigration «illégale» mais «irrégulière», et il ne s’agit plus de «stopper les bateaux» (les traversées de la Manche en petites embarcations), mais «d’écraser les gangs» qui organisent ce trafic.
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Cette nouvelle rhétorique aura fait long feu. En début de semaine, le Home Office, le ministère de l’Intérieur, a choqué en diffusant pour la première fois des vidéos de raids policiers et d’arrestations de travailleurs illégaux. Un extrait montre plusieurs hommes, l’un d’eux menotté, se faire escorter jusque dans un avion pour être déportés vers une destination inconnue. Des images qui visent à illustrer un message : le Labour tient à faire savoir que près de 19 000 demandeurs d’asile dont les dossiers ont