Une nouvelle fois, la Pologne et la Hongrie ont donné de la voix contre le pacte sur la migration et l’asile lors du sommet européen informel de Grenade (Espagne) de ce vendredi 6 octobre. Elles ont empêché les Vingt-Sept d’adopter des «conclusions» qui affichaient pourtant leur volonté commune de stopper les flux migratoires, afin de manifester leur mauvaise humeur, exactement comme elles l’avaient fait lors du Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement de juin. «Si vous êtes violé légalement, forcé à accepter quelque chose que vous n’aimez pas, comment est-ce possible d’avoir un compromis, un accord ? C’est impossible», a osé Viktor Orbán lors de son arrivée au sommet.
«Distribution des migrants illégaux»
Ce n’est évidemment pas le renforcement sans précédent du contrôle aux frontières extérieures de l’Union qui pose problème au Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki (PiS, Droit et justice) – qui affronte de délicates élections législatives dans dix jours – et à son homologue Viktor Orbán, mais la solidarité – pourtant minimale – mise en place par ce volumineux paquet de dix règlements et trois recommandations présenté par la Commission en septembre 2020 entre les pays de première entrée et leurs partenaires. L’idée est de ne pas laisser toute la charge du traitement des demandes d’asile et