Il ne passe pas un jour, depuis le début de l’été, sans que les plages de l’archipel espagnol des Canaries ne voient débarquer des dizaines de migrants. La plupart éprouvés par une traversée difficile. Quelques autres noyés et recrachés par la marée si la mer ne les a pas tout simplement avalés. C’est loin d’être un épiphénomène : ces derniers mois, les arrivées à bord de pateras, ces embarcations de fortune en provenance du continent africain, sont si nombreuses que l’agenda politique espagnol se trouve bouleversé par la question migratoire. Sur fond de polémique avec la droite, qui fustige l’«irresponsabilité» du gouvernement, et avec les présidents de région, obligés de se positionner pour ou contre l’accueil de migrants. Preuve de l’urgence : à peine a-t-il achevé ses vacances aoûtiennes que le chef du gouvernement, Pedro Sánchez, embarque dès ce mardi 27 août pour un voyage de trois jours en Mauritanie, au Sénégal et en Gambie dans le but de trouver des soluti
Analyse
Immigration : en visite en Afrique, l’urgente mission du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez
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Migrants, réfugiés... face à l'exodedossier
Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, sur l’île de Majorque le 30 juillet. (GTRES/SIPA/GTRES/SIPA)
par François Musseau
publié le 27 août 2024 à 5h44
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