On ne peut dénier au Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, un certain sens de la mise en scène. Budapest, vendredi 6 septembre, extérieur jour. Une rangée d’autocars à l’arrière-plan. L’un des secrétaires d’Etat du gouvernement nationaliste-conservateur, Bence Rétvári, déclame : «Si Bruxelles veut des migrants, elle peut les avoir !» Derrière ses sévères lunettes, les panneaux lumineux indiquent la destination des bus : la capitale belge, siège de la Commission européenne. Enième épisode du bras de fer entre l’UE et la Hongrie. Au début de l’été, la Cour de justice de l’Union européenne avait infligé une sanction de 200 millions d’euros à Budapest pour «non-respect des traités en matière de droit d’asile», assortie d’une astreinte quotidienne d’un million d’euros. Orbán s’étrangle et refuse de payer cette amende «injuste» et «scandaleuse».
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