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Interview

Incursion à Belgorod : «C’est un camouflet supplémentaire pour la Russie»

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L’incursion de deux groupes armés venus d’Ukraine dans la région de Belgorod a révélé les failles de la défense russe. Dans une interview, la spécialiste de la géopolitique russe Carole Grimaud analyse cette séquence embarrassante pour le Kremlin.

Image fournie par l'agence russe Tass, contrôlée par le Kremlin. Depuis lundi 22 mai, la Russie a été la cible d’une incursion dans la région de Belgorod, à la frontière ukrainienne. (Russian Defence Ministry/Tass/ABACA)
ParSalomé Kourdouli
correspondance à Washington
Publié le 26/05/2023 à 6h01

Trois journées d’humiliation. Depuis lundi 22 mai, la Russie a été la cible d’une incursion dans la région de Belgorod, à la frontière ukrainienne. Villes et villages ont été visés par des frappes aériennes, infrastructures et maisons ont été endommagées. Des actes qualifiés de «sabotage» par le Kremlin et revendiqués par deux groupes armés composés de Russes combattant aux côtés de l’Ukraine. Mercredi, les hommes du groupe «Légion Liberté pour la Russie» et du Corps des volontaires russes (RDK) ont vanté le «succès» de leur opération, qui montre, d’après eux, la faiblesse des défenses russes.

Poste-frontière qui n’a pas empêché l’incursion, soldats russes qui peinent à repousser les assaillants, victoire clamée par Moscou quand les deux groupes affirment toujours avancer… L’événement, sans aucun précédent d’une telle gravité depuis le début de la guerre, représente surtout un épisode embarrassant pour la Russie. Carole Grimaud, créatrice du centre de réflexion genevois Center for Russia and Eastern Europe Research (CREER) et sp