Depuis neuf jours, l’armée ukrainienne poursuit son incursion inattendue dans la région russe de Koursk, perturbant gravement les lignes de défense de Moscou. Elle contrôlerait désormais plus de 80 localités et quelque 1 150 km², selon les dires de son commandant Oleksandr Syrsky, ce jeudi 15 août, qui assure y avoir installé une administration militaire. Le président Volodymyr Zelensky affirme même que ses hommes ont pris la totalité de la ville de Soudja. L’armée russe, qui dit avoir repris un village ce jeudi, multiplie les renforts sans parvenir totalement à contenir l’offensive et a annoncé le déploiement de nouvelles troupes dans la région voisine de Belgorod.
Historienne spécialiste de la Russie post-soviétique, Galia Ackermann revient sur les implications de cette crise : les vulnérabilités révélées dans la préparation et la réactivité des forces russes, l’impact sur la confiance publique envers Poutine, et la réponse potentielle du Kremlin face à l’attaque.
Vladimir Poutine était-il préparé à une telle offensive ?
Absolument pas. Personne n’a été préparé à cette offensive parce qu