En 2014, à l’heure de répondre à la question «l’Ecosse devrait-elle être un pays indépendant ?», Dundee a voté oui à 57 %, le plus haut score de la province britannique. Mais pour qui ne connaît pas la «Yes city», ce n’est pas flagrant : dans la quatrième plus grande ville d’Ecosse, les signes pro-indépendance ne sont pas ou très peu visibles. Ce 5 mars, dans les rues et les quartiers ouvriers, seuls quelques drapeaux écossais flottent encore. Rares sont les stickers bleus barrés d’un «Yes» blanc encore collés aux fenêtres ou sur les portes d’entrée. «L’atmosphère était si joyeuse pendant la campagne du référendum. Tout le monde était plein d’espoir pour l’avenir. Les choses allaient enfin changer», se souvient, nostalgique, Heather McLean, posée dans son canapé. L’ancienne institutrice de 64 ans fait figure d’exception à Dundee : devant son pavillon, situé dans le nord-ouest de la ville, trône un immense panneau bleu où «Yes» est inscrit en blanc. Le 18 septembre 2014, l’Ecosse choisit de rester au sein du Royaume-Uni. Un crève-cœur pour la Dundonienne : «Le lendemain a été terrible, nous étions tous si déçus, si tristes. J’étais sur ce même divan et j’ai pleuré en regardant les résultats.»
L’espoir d’un nouveau référendum
Comme le volcan sur laquelle elle est bâtie, la ville patiente, en silence, avant de se réveiller une deuxième fois. Six ans ont passé et les habitants n’ont toujours pas digéré la défaite. A seulement deux mois des élections parlementaires écossaises, <