La Moldavie a longtemps fait office de laboratoire géant pour les opérations d’influence et de désinformation russes. Dès l’indépendance, acquise en 1991 lors de la chute de l’Union soviétique, Moscou s’est trouvé de nombreux leviers dans le pays de 2,6 millions d’habitants : une région séparatiste en Transnistrie où sont installés des soldats russes, une minorité russophone parfois nostalgique du soviétisme, une dépendance énergétique quasi totale. En 2022, l’invasion de l’Ukraine voisine a fait office d’électrochoc. Le gouvernement pro-européen de Chisinau, ciblé par des opérations de déstabilisation, a trouvé dans l’urgence de nouveaux fournisseurs de gaz et d’électricité et interdit plusieurs chaînes de télévision accusées de faire le jeu de la Russie.
Enquête
Pourtant, les réseaux russes restent puissants en Moldavie. Certains ont pignon sur rue, notamment dans le champ politique. Le Parti des socialistes de la république de Moldavie (PSRM) prône ouvertement un resserrement des liens avec Moscou. C’est avec cette formation qu’Anatoli Prizenko, l’homme qui serait derrière la peinture