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Pluies

Inondations en Espagne : la gestion désastreuse du président de la région de Valence, Carlos Mazón, pointée du doigt

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La légèreté et la lenteur avec lesquelles le dirigeant a géré les premières heures de la catastrophe qui a tué près de 220 personnes ont poussé des milliers de personnes à manifester samedi 9 novembre dans les rues de Valence.
Lors d'une manifestation contre la mauvaise gestion des inondations meurtrières, à Valence le 9 novembre. (Eva Manez/REUTERS)
publié le 10 novembre 2024 à 18h28

Le mardi 29 octobre, à 19 heures, le président régional valencien, Carlos Mazón, arrive avec deux heures de retard à une réunion importante : celle du Cecopi, l’organisme qui coordonne les secours. Il s’agit de décider comment réagir à la pire catastrophe naturelle en un demi-siècle de cette partie du littoral espagnol. A la suite d’une dana (une dépression isolée en niveau élevé), un déluge d’eau s’engouffre dans les communes du sud de Valence, emporte tout sur son passage, vies humaines, ponts, voitures, habitations. Pendant trois heures durant, de son propre aveu, Carlos Mazón a déjeuné avec une journaliste pour lui proposer la direction de la télévision publique régionale.

Système d’alerte

Comment est-il possible que l’intéressé, l’autorité suprême pour gérer des inondations qui allaient être des plus meurtrières (au moins 210 morts et des dizaines de disparus), ait autant tardé pour faire face à une telle tragédie ? Cette question, sur fond de rage et d’indignation, a été le moteur d’une