Le mardi 29 octobre, à 19 heures, le président régional valencien, Carlos Mazón, arrive avec deux heures de retard à une réunion importante : celle du Cecopi, l’organisme qui coordonne les secours. Il s’agit de décider comment réagir à la pire catastrophe naturelle en un demi-siècle de cette partie du littoral espagnol. A la suite d’une dana (une dépression isolée en niveau élevé), un déluge d’eau s’engouffre dans les communes du sud de Valence, emporte tout sur son passage, vies humaines, ponts, voitures, habitations. Pendant trois heures durant, de son propre aveu, Carlos Mazón a déjeuné avec une journaliste pour lui proposer la direction de la télévision publique régionale.
Système d’alerte
Comment est-il possible que l’intéressé, l’autorité suprême pour gérer des inondations qui allaient être des plus meurtrières (au moins 210 morts et des dizaines de disparus), ait autant tardé pour faire face à une telle tragédie ? Cette question, sur fond de rage et d’indignation, a été le moteur d’une