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Catastrophe

Inondations en Russie et au Kazakhstan : l’eau monte encore dans plusieurs régions

Alors que plus d’un millier de maisons ont déjà été inondées au Kazakhstan, le pic de crues est attendu dans les prochains jours.
Vue aérienne de la ville d'Orenbourg, touchée par les inondations, samedi. (Andrey Borodulin/AFP)
publié le 15 avril 2024 à 15h11

La Russie et le Kazakhstan n’en ont pas fini avec les inondations. Confrontées depuis dix jours à d’impressionnantes crues, les autorités des deux pays ont assuré dimanche que leur pic était attendu dans les prochains jours dans la zone frontalière. Les craintes sont grandes alors que, depuis le début des inondations qui touchent la Russie et le Kazakhstan, plus d’un millier de maisons ont déjà été inondées, d’après le média Kazinform.

Du côté du Kazakhstan, plus de 107 000 personnes ont dû être évacuées, dont une partie a pu ensuite rentrer chez elles, selon le ministère des Situations d’urgence de cet immense pays d’Asie centrale. Par endroits, seuls les toits des maisons émergent d’une eau marron qui a envahi des quartiers entiers. Pour atteindre leurs maisons, certains se déplacent en bateau gonflable.

Partir «immédiatement»

La Russie n’a quant à elle pas communiqué de chiffre national, mais au moins 23 000 personnes ont quitté leur domicile dans les régions d’Orenbourg et de Kourgan, dans le sud du pays, selon les autorités régionales. Environ 18 000 personnes pourraient se trouver dans la zone d’urgence face à ces crues inédites, a souligné l’agence Ria Novosti en s’appuyant sur les prévisions officielles. A Orenbourg, l’une des villes les plus touchées, les eaux du fleuve Oural ont partiellement submergé certaines routes et se sont déversées sur des zones résidentielles, transformant des quartiers en mares. Là aussi, des évacuations ont été ordonnées.

Dans la région de Tioumen, en Sibérie occidentale, les habitants de deux villages supplémentaires ont commencé à être relogés provisoirement en raison de la crue de la rivière Ichim. Dans cette région, le pic de crue ne devrait être atteint qu’autour du 23 au 25 avril, selon les autorités. «De larges vagues d’eau arrivent» en direction des régions du Kourgan et du Tioumen, a expliqué le porte-parole du Kremlin Dmitry Peskov ce lundi. «Beaucoup de travail a été fait […] mais il y a toujours un risque d’inondation.» La montée de l’eau est telle que le gouverneur de la région de Tioumen estime même que le niveau des rivières pourrait atteindre un record historique.

Les crues majeures sont causées par de fortes pluies associées à une hausse des températures, à la fonte accrue des neiges et à la débâcle des glaces hivernales recouvrant rivières et fleuves. Si le degré d’influence du changement climatique reste à déterminer, il est déjà établi par les scientifiques que le réchauffement de la planète favorise des événements météorologiques extrêmes comme les fortes précipitations à l’origine d’inondations.