Et de douze. Ce vendredi 17 novembre, un nouveau paquet de sanctions liées à la guerre en Ukraine sera discuté par les Etats membres de la Commission européenne. Le texte de la proposition, qui doit être approuvé à l’unanimité par les 27, prévoit, entre autres, d’interdire les importations de diamants en provenance de Russie et d’inclure des mesures pour améliorer l’efficacité des sanctions concernant le pétrole russe.
Barils
Grâce au commerce lucratif de diamants, qui représente un chiffre d’affaires d’environ 4 à 5 milliards de dollars par an, Moscou est accusé de financer une partie de sa guerre contre l’Ukraine. L’interdiction de l’Union européenne concernera les diamants naturels ou synthétiques, les bijoux – dès janvier – et les diamants russes taillés dans d’autres pays – à partir de septembre de la même année.
La Belgique a levé ses réticences sur ces sanctions, décidées par les pays du G7. Elle a en outre proposé un système de traçage pour les rendre efficaces, tout en veillant à ne pas pénaliser sa propre industrie, florissante à Anvers.
120 personnalités et entités russes visées
La Commission européenne cherche également à améliorer l’efficacité des sanctions prises à l’encontre du pétrole russe, en proposant de les étendre au gaz de pétrole liquéfié (GPL), au butane et au propane, notamment utilisés pour le chauffage. Elle n’a toutefois pas repris à son compte une demande du Parlement européen, qui appelait de ses vœux une interdiction totale des importations de gaz naturel liquéfié (GNL), beaucoup plus répandu dans l’Union européenne.
Selon un rapport publié fin août par l’ONG Global Witness, celle-ci a augmenté de 40 % ses importations de GNL au cours des sept premiers mois, par rapport à la même période en 2021, pour une valeur de quelque 5,29 milliards d’euros. Au bénéfice, dénoncent certains Etats membres, de la machine de guerre russe. D’autres pays européens s’y montrent toutefois plus réticents, en raison du déséquilibre qu’une telle mesure pourrait provoquer sur le marché européen du gaz.
Récit
La proposition contient également une liste supplémentaire de 120 personnalités et entités russes que la Commission envisage de sanctionner pour leur rôle dans le conflit russo-ukrainien. Les personnes ayant participé à l’organisation des élections non reconnues par la communauté internationale dans les territoires ukrainiens actuellement occupés par l’armée russe, celles qui se rendent coupables de désinformation et de propagande en soutien à la Russie, et enfin celles responsables de la «rééducation» des enfants ukrainiens, sont notamment ciblées. En raison de la «déportation» d’enfants ukrainiens vers la Russie, le président Vladimir Poutine lui-même fait l’objet d’un mandat d’arrêt lancé par la Cour pénale internationale.