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Chronologie

Israël à l’Eurovision : un reflet des tensions au Proche-Orient depuis cinquante ans

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A l’image de l’édition 2024 qui se déroule cette semaine à Malmö dans un contexte particulièrement tendu, les performances de l’Etat hébreu ont souvent fait écho aux divisions nationales et aux conflits dans la région. «Libération» retrace un parcours fait d’appels à la paix et de boycotts.
La chanteuse Eden Golan, qui représente Israël, lors d'une répétition le 8 mai à Malmö. (Leonhard Foeger/REUTERS)
publié le 9 mai 2024 à 15h01

Malgré l’apolitisme revendiqué par ses organisateurs, l’Eurovision n’a jamais pu échapper à l’actualité internationale. «Malheureusement, nous vivons une époque marquée par les conflits et nous en avons plusieurs qui impliquent nos membres», regrettait en avril le superviseur général du concours, Martin Osterdahl, dans le Guardian. Exclusion de la Russie après l’invasion de l’Ukraine en 2022, guerre entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, conflit israélo-palestinien… En témoigne cette édition 2024, organisée à Malmö en Suède, particulièrement tendue en raison de la guerre à Gaza et de la présence de la chanteuse israélienne Eden Golan. Depuis la première participation de l’Etat hébreu en 1973, ses performances se sont fait le miroir des divisions nationales et des tensions au Proche-Orient. Libération retrace cinquante et un ans d’appels à la paix, de boycotts et d’incidents en direct.

En 1974, une chanson critique après la guerre du Kippour

Pour sa deuxième participation, Israël choisit le groupe Kaveret. Quelques mois après la guerre du Kippour qui a opposé l’Etat hébreu et une coalition militaire arabe menée par l’Egypte et la Syrie, la chanson Natati La Khayay («Je lui ai donné